l’histoire du petit sorcier
Ce petit garçon de 7 ans s’est assis sur mon canapé.
Quand je lui ai demandé pourquoi il était là, il m’a dit : « J’ai entendu ma mère et ma grand-mère parler de ce que tu as fait avec elles, et j’ai décidé que je devais te voir aussi, parce que quand je rends visite à mon père, je suis toujours en train de pleurer, et je ne peux pas m’en empêcher.
J’ai commencé à poser des questions basiques pour savoir comment se passaient ses séjours chez son père, mais il m’a tout de suite arrêtée : « Alors quand j’y suis tout se passe très bien, mon père est vraiment gentil avec moi. Mais il ne croit pas en l’énergie, et je sais qu’il y a de mauvaises énergies dans sa maison, donc je ne me sens pas en sécurité ».
Je ne savais pas non plus quoi faire avec « les énergies »… On a donc improvisé : je lui ai demandé de créer une boule de lumière entre ses mains. Il est immédiatement passé sous hypnose profonde. Les traits de son visage ont commencé à changer, plein de calme et d’une sorte de sagesse, il ressemblait à un petit Bouddha.
« C’est prêt.
– Que veux-tu en faire ?
– La mettre sous le lit de mon père. »
Il s’exécute, puis commence à bouger, les yeux fermés, comme s’il attrapait des choses en l’air.
– Qu’est-ce que tu fais ?
– Je récupère les mauvaises énergies dans une boule.
Après un certain temps il s’arrête de bouger et me dit :
« C’est fait.
« Qu’est-ce que tu veux en faire ?
Il n’a pas répondu, et a commencé à souffler sur ses doigts, comme s’il soufflait des bulles…
« C’est fait.
– Qu’est-ce qui est fait ?
– Ils sont passés du bleu au rouge.
– Qui ?
– Les énergies.
– Et c’est bien ?
– Oui : elles n’ont pas fini d’évoluer, mais elles n’ont plus besoin de moi.
(J’ai la chair de poule rien qu’en me rappelant ce moment.)
– Parfait ! Comment te sens tu ?
– Très bien, merci. Mais j’ai besoin de faire ça dans la salle de bain de ma mère aussi. »
Il répète le même étrange protocole dans la chambre de sa mère.
« Tout est fait. Je te remercie pour tout ça, c’est très utile. Je vais le réutiliser plus tard.
Très bien! Allons explorer l’avenir, quand tu seras chez ton père, voir si tu pleures encore ? »
Il reste un moment silencieux puis :
« C’est bon. Je suis un peu stressée le premier jour, mais après je me sens bien. »
Puis il a ouvert les yeux. Il est redevenu un petit garçon normal, et m’a fait un dessin, en attendant que sa mère revienne.
Sa mère, qui est une amie à moi, m’a confirmé plus tard qu’il ne pleurait plus en allant chez son père.